Ce n’est pas vraiment un retour inattendu puisque le groupe est en activité depuis des lustres. Néanmoins cet album ressemble à un état de grace ou une résurrection. En tout cas, Different days prouve qu’il y a une vie après la britpop.
The Charlatans, c’est un énorme tube dans les années 90, The Only one I Know, et puis une succession d’albums et des drames en cascade pour le groupe avec le décès de membres fondateurs, des baisses de régimes, des départs et des albums inégaux. En 2017, on pensait que les carottes étaient cuites pour ce vestige de la grande époque de pop pur et dur, cher à Blur et Oasis!
Revigorés comme jamais, Tim Burgess et sa bande imposent une énergie qu’on avait oublié. Les années et les drames sont gommés pour retrouver cette hargne populaire et ce goût pour l’arrangement nuancé et le rythme efficace. Different Days aborde effectivement le futur avec sérénité mais surtout de la passion.
L’orgue hammond a toujours été le petit plus du groupe et ce dernier reprend sa place. Les voix de nouveau se lovent et après, le Teenage fanclub l’année dernière, les anciens héros de la britpop prouvent qu’ils ont encore des super pouvoirs!
Donc à tous les petits jeunes qui se fourvoient dans la cold wave, la pop glacée… un petit conseil: plongez vous dans cet album terriblement vivant et accessible. C’est simple. La sophistication n’est pas de mise mais la générosité déborde: la production est soignée et recycle avec une rare habilité les années Madchester et tous les sons heureux de la pop so british.
On découvre quelques invités prestigieux comme Paul Weller ou Johnny Marr, on retrouve surtout une singularité étonnante. Les quadras et les quinquas penseront peut être que c’est simplement de la nostalgie mais Different Days surprend vraiment, attaque l’auditeur sur tous les fronts, recherche l’hédonisme et propose une pop pimentée et pas si formatée que ça! Une résurrection c’est certain! Idéal pour finir notre petit état des lieux estival sur les vieux toujours et encore présents!
BMG – 2017