On avait laissé le duo de De Calm sur un vélo. On les retrouve dans la neige accompagnés d’un crocodile. Mais qu’est ce qu’il s’est passé entre les deux albums?
Guillaume Carayol et son comparse, Mickael Serrano ont donc connu un joli succès d’estime avec leur album précédent. Coloré et pop. Ici, les choses se compliquent un peu. De Calm est entré en hibernation et a continué sa mue vers un groupe français de pop à la française.
Pour cela, ils ont croisé un vainqueur du genre, Mako, complice de Etienne Daho, référence ultime en matière de pop made in France. A l’écoute de Disparue Juliette, on devine sa patte, avec des guitares claires et une voix de plus en plus posée au fil des chansons. Les textes sont largement soutenus par une musique pleine d’ironie.
Car les deux Toulousains, un peu à l’image d’un Miossec à l’époque de son chef d’oeuvre, 1964, jouent sur la carte de l’introspection et soulèvent à travers leurs refrains mélodiques des sujets assez audacieux et même douloureux. On pensera bien sûr au Bataclan mais aussi sur des thèmes intimes et universels.
Ce goût pour l’harmonie et les doux arrangements font finalement la différence dans un monde de bruit et de fureur. De leur hiver personnel, les deux musiciens ont éclos sur des terres douces amères que l’on redécouvre avec eux, avec pas mal de bonheur.
Loin de la cold wave très à la mode, ils ont trouvé un terrain plus fertile, plus modulable et plus rassurant pour nos petites oreilles. Si les textes sont parfois graves, il y a toujours cette recherche d’une poésie apaisante et par les temps qui courent, la musique de De Calm s’impose comme une évidence.
L’autre distribution – 2017