Fete des morts. C’est bien l’occasion de fêter le plus célèbre des morts vivants!
Revoilà donc une énième fois, le retour de Vlad Tepes, plus connu sous le nom du comte Dracula. Une fois de plus, il taquine les bourgeois anglais et se transforme en créatures avides de sang.
Une fois de plus, l’adaptation part du roman gothique de Bram Stocker. Mais pour une fois, on plonge dans la folie meurtrière grâce à une idée simple du dessinateur Georges Bess.
Le noir et blanc. Aussitot cela donne un style vintage à l’ensemble. Cela convoque la très longue histoire de Dracula et ses adaptations. Cela amène aussi une filiation un peu moins évidente avec les comics horrifiques américains des années 50.
Mais en plus, Georges Bess est un contemporain de Moebius et un vieux complice de Jodorowsky. Donc ne comptez pas sur lui pour se laisser aller à une sage illustration dans des cases. Les fantasmes et les cauchemars explosent littéralement
Le dessinateur réussit à transformer l’expérience de l’adaptation. On connait l’histoire par coeur mais on tremble de nouveau devant cette légende décidement increvable.
Glénat – 200 pages
De la belle ouvrage, en couple, puisque madame a mis la main à la pâte. Le résultat déborde littéralement de bonnes idées, et déborde des cases avec élégance, pour commencer. Allez, on ose la métaphore qui tue ? Ca dégouline de talent… L’éditeur ne s’y est pas trompé, qui a sorti une version « de luxe » en même temps que l’album standard, déjà superbe.