Ca plane pour lui… Venu du Texas, Bill Baird est parti en Californie et se réalise comme un digne héritier de Brian Wilson, illuminé génial qui continue d’hanter les songwriters américains.
Dès qu’il y a un joli arrangement et une voix élégiaque, on peut se diriger vers l’ultime leader des Beach Boys et âme tourmenté du rock’n’roll. Wilson est une référence obligatoire dans la musique américaine. Bill Baird est encore un éléve du maître.
Il y en a beaucoup mais Bill Baird semble avoir compris la folie géniale de Brian Wilson. Bill Baird apprécie les morceaux qui décontenancent. Il veut échapper aux régles. Les morceaux ne se ressemblent pas mais composent un objet sérieux et passionnant. Easy Machines est un album lumineux, fait sous le soleil aveuglant de la Californie, avec ses rêves et ses mythes, mais il est expérimental malgré tout.
Connu pour avoir boudé un contrat en or avec une grosse maison de disque, Bill Baird est un chercheur. Un aventurier. Un type que l’on veut suivre car il ne sait pas où il va mais il a tout de même des repères. Cette année, il va sortir deux disques: il a soif d’aventures!
Comme tout gaillard de San Francisco, il semble bien perché sur des bases un peu psyché, un peu folk, un peu vaporeuses. Puis, au fil des écoutes, on trouve un artiste rusé et doué pour écrire des chansons autour du théme du matin. Le suivant parlera de la nuit. Sans surprise, il vous berce pour mettre dans chaque aube, de l’espoir et de la beauté.
C’est un optimiste. C’est ce qu’on aime dans sa musique. La fausse candeur réchauffe. La poésie s’invite sans être pédante. Ecoutez cela le matin, vous met en forme. Après les cris de lutte et de haine qui polluent notre quotidien, ce disque est un super échappatoire. Un disque utile!
Talk show records – 2017