Dans le premier titre, la chanteuse nous explique qu’elle ne nous aime pas. On est pas rancunier: on l’aime beaucoup, elle et sa petite bande de punks polies.
Elle s’appelle Lydia Night, un chouette nom de scène il faut l’avouer. Elle sort de l’adolescence mais visiblement elle n’écoutait pas Justin Bieber et toutes les horreurs que nous pondent les maisons de disque pour faire crier les pucelles.
Elle a du fouiller dans la collection de son papa pour découvrir deux choses: le rock des années 50/60 et le punk. Elle a vite digéré tout cela: elle a écouté ça avec ses deux copines et un pote. He hop, les Regrettes sont nés et on décidait de faire bouger les foules.
Il y a donc la candeur d’une soul ancienne et toute la force d’un punk énervé. Un mélange assez irrésistible si on accepte de régresser gentiment. Avec Lydia et ses potes, on retrouve les crises de nerfs de l’adolescence et les révoltes qui sortent en hurlant. C’est jubilatoire.
Car les minettes savent miauler comme il faut. Ce qui impressionne c’est la richesse des chansons qui prennent vraiment le meilleur de deux époques assez différentes. Malgré l’attitude rebelle, et une admiration pour les Ramones, The Regrettes se montrent féministes et sexy dans des morceaux musclés et rapides. Un vieux producteur, pote de Fiona Apple et de Dr Dre, fait le job pour canaliser les pétaradantes mais mélodiques envies de The Regrettes.
Le gang de filles (désolé pour le batteur) a tout pour plaire. Belles, intelligentes et bruyantes, elles nous rappellent tout le plaisir d’être jeunes, de digérer le monde et de lui renvoyer une image rieuse et jeune! Pas de regret!
Warner Bros – 2017