Le Hard rock a repris du poil de la bête avec le succès inattendu de Greeta Van Fleet. Pourtant, les petits jeunes ont encore du chemin pour avoir l’assurance de Rival Sons!
Le son brutal de votre papa a de nouveau sa place dans les premières pages des quotidiens culturels. Le bon vieux blues bien blanc et bien sale fait encore plaisir au grand public. Finalement les riffs que défendent Justice ou Carpenter Brut peuvent encore avoir du sex appeal au près du grand public, dans sa forme la plus simple.
Celle du bon vieux hard! Quelques musiciens et des gros morceaux électriques à défendre bec et ongles. C’est le cas du très sympathique quatuor, Rival Sons. Jay Buchanan s’imagine comme un contemporain de Jim Morrison tandis que ses trois potes se prennent pour les Who ou Black Sabbath!
Depuis 2014 et leur précieux Great Western Walkyrie, le groupe a trouvé son créneau: un rock mélancolique mais très très très puissant. La batteur imite celui du Muppet Show et le guitariste est d’une virtuosité assez incroyable pour vous planter un air dans la tête.
Dans leur nouvel album, il n’y a donc rien de nouveau. Les attitudes et les gestes ne sont pas d’une folle originalité. Mais qu’est ce que c’est bon. Le son donne l’impression de passer son avion. Les choeurs nous embarquent vers le blues rock le plus assoiffé. Ce disque est effectivement un peu plus roots. Le groupe fait dans le mysticisme à deux ou trois moments mais l’essentiel est là: ca transpire pour des refrains imparables et costauds.
Dans chaque chanson, il y a quelque chose à piocher: des sentiments et des émotions. C’est là, la vraie valeur ajoutée de Rival Sons, groupe qui petit à petit fait sa place dans le petit monde tatoué du hard qui plaira au plus grand nombre. Tant mieux pour eux!
Atlantic – 2019