Mine de rien, cela fait bientôt cinquante ans que Judas Priest défend le metal à l’ancienne, avec des guitares fantaisistes et un chanteur à l’accent des temps anciens.
C’est en 1969 que Judas Priest débute sa carrière de grands hurluberlus du rock’n’roll. Les clichés du hard rock? Il les embrasse. Il les sublime. Il les respecte. Les sirènes de la mode peuvent chanter: eux c’est du cuir noir, de la guitare de bucheron et une batterie énervée!
Et ca dure. Les papys en ont encore sous le coude comme le prouve donc ce Firepower où l’on a tous les poncifs du genre et ce n’est du tout désagréable. Avec Iron Maiden, le groupe de Ian Hill et Rob Halford garde le temple du heavy metal.
Il y a tout le bestiaire et toutes les attitudes de cette musique musclée mais désormais vieillotte. Nous sommes dans les flammes de l’enfer, le mal est partout et on pourrait encore attaquer le groupe de messages subliminaux et de démons à cornes.
Le cuir, les clous et l’electricité, voilà le secret de Judas Priest. Le duo de guitares fonctionne encore. Le batteur perd le controle de son instrument et Halford continue de hurler avec style. C’est bien vintage. Très rigolo à écouter.
Mais il y a aussi la conviction car le groupe a quelques années au compteur. Si vous êtes allergiques au gros rock qui tache, fuyez cet album enflammé mais si vous voulez vous transporter dans une autre époque, où le lyrisme et l’exagération ont leur place, he bien, ce Firepower est une preuve de croyance assez jubilatoire. A cinquante ans, ils sont pas mal ces petits vieux tout de meme!
sony music – 2018