Trente ans après le film culte, Flashdance fait bouger les fauteuils du Gymnase.
Toute une génération bercée par le désir de danse d’Alex Owens retrouve les chansons cultes What a feeling, Maniac dans une mise en scène libérée de Philippe Hersen.
Comme un conte de fées moderne, Alex travaille le jour comme soudeuse dans un univers d’homme, et enfile ses bodys le soir pour danser dans un night bar. Elle rêve d’entrer dans une célèbre académie de danse et tombe amoureuse du fils de son patron. Tous deux en proie au doute sur leur avenir, ils vont s’aimer et croire en leur destinée.
Dans le loft d’Alex, les rues de Pittsburgh projetées au mur ou le décor du bar, des chorégraphies rythmées et sexy enflamment le théâtre parisien. Grâce au talent des danseuses professionnelles et aux performances des comédiens chanteurs de la troupe, la comédie musicale réveille le film culte.
Mention spéciale à Priscilla Betti qui incarne une Alex Owens à la hauteur du souvenir. Gracieuse et fragile, sensuelle et touchante elle se donne beaucoup et apporte la touche d’émotion au musical.
Petits bémols. Les voix puissantes des interprètes n’arrivent pas à éviter que les chansons rythmées en français tombent à côté. Les scènes sulfureuses du nightbar s’entrechoquent avec le boudoir de la vieille amie, ancienne professeur de danse. Il y a des longueurs et les scènes d’amour frôlent le mièvre.
Reste en sortant l’envie de danser, de revoir le film et de suivre le parcours de Priscilla Betti !
A partir du 26 septembre 2014
Théâtre du Gymnase, Paris.