Youpi ca y est: les vacances arrivent. On prend la route et on vous propose une petite sélection de disques à écouter en voiture, dans les embouteillages, sur une route boisée ou la grande highway… On the road again!
On va certainement vous ressortir des vieilleries durant cet été sur nos pages mais on va commencer par une nouveauté. Un disque qui vient de sortir et qui va faire pleurer de joie les amateurs de vintage, et qui devrait faire rêver Quentin Tarantino, grand amateur de vieux sons kitsch. Ecouter cet album, c’est prendre un trajet pour les mythiques rues qui composent cette ville tentaculaire de Los Angeles.
Vous serez en bonne compagnie: La Luz est une association de quatre filles. Elles viennent de Seattle avec tout ce que cela comprend. Elles sont copines avec Ty Segall, roi du garage rock. La pluie du nord des Etats Unis a eu raison d’elles: elles filent à Los Angeles et cela s’entend sur ce troisième opus, petite pépite californienne.
Il y a donc les archétypes du rock ancestral. Il y a des titres pour surfer ou rouler. Les guitares sont tout en reverb. La rythmique est primitive. La voix est douce, élégiaque. Les harmonies vocales sont un petit plus qui fait son effet!
La candeur du style ne cache pas un amer second degré. Les filles ont une intelligence rare de la ritournelle. Tout est cosy dans Floating Features mais le rêve californien rest ambigu du début à la fin de l’album. Oser un disque aussi californien devient quasiment un acte punk.
Ecouter ce disque c’est oser plonger dans un mythologie généreuse et ensoleillée: parfait pour la période estivale donc!
Hardly art – 2018