On a parlé de Marc Ford, virtuose de la guitare, découvert au sein des Black Crowes. D’autres membres du groupe tentent de survivre à ce groupe old school, sulfureux comme on les aime!
Rich Robinson fut l’un des têtes pensantes des Black Crowes, avec son frère, le charismatique Chris! Ensemble, ils ont tout connu. La gloire et la décadence. Le sexe, la drogue et le rock’n’roll, ils sont l’incarnation d’un rock blues dénué de scrupule et sacrément jouissif.
Mais tous les excès ont détruit le groupe et les deux frères désormais se réunissent pour des petites tournées rentables. Ca leur permet de produire leurs projets solos, pas complètement inintéressants. Rich, l’introverti, doit donc depuis une dizaine d’années, s’émanciper de son frère, chanteur brillant et fumeur invétéré. Plus calme, Rich n’a pas encore réussi à convaincre.
Bien entendu il sait trouver le bon riff qui vous fera taper du pied. Comme son ancien compère, Marc Ford, il défend un rock très américain, dans le bon sens du terme. C’est généreux et souvent marqué par un coté très vieillot mais forcément sympathique.
Flux est en tout cas le plus convaincant de ses efforts personnels. Bon sa voix ne peut pas rivaliser avec le frère corbeau qui croasse comme personne. Mais il s’en sort de mieux en mieux. Les doutes s’effacent dans ce quatrième album. Il a surtout trouver un style plus groove et moins technique. Flux est nettement plus abordable que les autres disques qui ressemblaient beaucoup à des démonstrations forcées.
Il assume le coté doux de son écriture. Rich Robinson ne sera jamais un méchant du rock. C’est un discret. Mais comme Ford, il n’aspire qu’à être un artisan, défendant avec honnêteté la musique qu’il l’habite depuis trente ans. Il est moins spontané mais c’est finalement ce coté besogneux qui finit par séduire. Rien de nouveau dans son disque, rien de désagréable non plus. Bien au contraire, des petits plaisirs simples et charmants!
Eagle rock net – 2016