Le disque parfait pour se réchauffer. L’exotisme musical de ce groupe est un bel espoir!
Ce sont de vieilles connaissances. Derrière le nom exotique de Mbongawana Star se cachent les deux chanteurs handicapés de Staff Benda Bilili, sensation afrobeat qui date de quelques années. Ils sont désormais acoquinés à cinq jeunes musiciens et explorent de nouvelles contrées, exaltantes et remuantes.
Cette fois ci les deux chanteurs sont restés à Kinshasa. Ils ont pris la température de la capitale du Congo: elle est bouillante. Leur disque est un morceau de musique bigarré et fantasque. Une oeuvre qui ressemble à un feu d’artifice sonore absolument incroyable.
Il y a bien entendu les traditions avec un afrobeat maîtrisé qui se mêle une rumba congolaise débridée. Allié au producteur de Tony Allen, le groupe cuisine une tambouille qui fourmille d’influences. La modernité ne fait pas peur au groupe: il y a de l’electro ou de l’ambiant. Il y a des boucles électriques et synthétiques. Le rock sur le continent noir est un formidable chaudron musicale. Les nuances sont subtiles et donnent une force étonnante aux chansons de Mbongwana Star.
On a déjà vu pas mal de stars regardés vers l’Afrique (comme Damon Albarn) car son histoire est riche avec en tête de gondole, Fela Kuti. Les membres de Mbongwana Star n’ont pas peur de leurs illustres ancêtres. C’est bien barré et parfois psyché. En tout cas c’est particulièrement dépaysant et d’une habileté rayonnante.
La créativité de cet album donne de l’espoir. La modernité et les vieilles règles cohabitent en harmonie. Le disque est lumineux et chaleureux. Ce groupe est une étoile qui brille d’une manière sublime et montre l’importance de la richesse et de la diversité. Par les temps qui courent… un disque avec des valeurs, c’est pas mal du tout!
Nonesuch – 2015