Bon okay, on a trop mangé durant les fêtes. Le citrade de Betaïne est notre meilleur ami. 2017 sera l’année de l’assiette mais elle sera vide, histoire de se refaire une santé et rentrer dans ses affaires de ski (zut il y aura de la raclette) cet hiver, et son slip de bain cet été. Une bonne résolution qui va vite s’envoler mais on peut profiter de la douce quiétude de Weyes Blood, jeune femme à la beauté diaphane qui nous veut que du bien…
Après la grosse ripaille, les gros cadeaux, les gros bilans de fin d’année, la grosse effervescence des vacances de Noël, nous avons besoin d’un peu de calme et c’est exactement ce que propose la brune Weyes Blood, qui, malgré son nom de rappeur de la cote Ouest, ne veut que de la sérénité autour de son auditeur.
Elle s’emploie donc à faire de la belle musique. La lenteur ne fait pas peur à cette Californienne à la voix profonde, qui viendra vous chercher. Le style est grave et mesuré. Après la chenille de fin d’année et les musiques qui font danser, voilà un disque qui ménage.
Elle nous berce sur des orchestrations pas subtiles mais généreuses. Elle fait de la folk un peu hippy mais avec une vraie grâce. C’est stéréotypé mais c’est aussi assez plaisant pour passer un très bon moment.
Weyes Blood s’installe au premier rang pour regarder la Terre et interroge avec ses chansons sage, le Monde qui l’entoure. Elle ne perd jamais le fil d’une certain plénitude mélodique pour se poser des questions sur son époque. Elle semble troublée par ce qu’elle vit mais le transforme en une forme musicale, très accueillante, un peu rétro mais tout à fait estimable. Le régime idéal après les dispensables best of de fin d’année.
Mexican Summer – 2016