Il a les cheveux raides. Un regard doux caché derrière de grosses lunettes. Un barbe bien fourni. Matthew E White a tout d’un hippy. Tout comme la jeune Anglaise Flo Morrissey, qui derrière ses cheveux raides et son regard doux, aime aussi chanter les belles utopies de l’existence.
Pour cela, les deux artistes se sont faits la playlist idéal avant de la rejouer ensemble. Il y a de tout. Leonard Cohen, Frank Ocean ou Nino Ferrer. Ca va au delà du simple hommage, sage et docile. Il s’agit réellement d’une réinterprétation.
Le duo a bel et bien l’envie de se réapproprier les accords des autres mais ne veulent pas se trahir. La voix féminine conserve ce charme sixties et l’homme réintroduit dans les années 60, une vraie modernité synthétique mais chaleureuse.
C’est un album étrange. On pourrait dire que tout cela est facile et un peu léger. Mais c’est exactement cela qui fait du bien aux oreilles. Et au moral! Les deux chanteurs aspirent les tubes dans leur ambiance rétro et accueillante.
Quand la chanson est trop connue comme le Grease des Bee Gees c’est un peu too much mais leur choix est judicieux et nous impressionne. Le disque devient un joli traité sur les vertus de la collaboration. Il y a du respect, de l’entente et leur musique s’apparente réellement à un dialogue.
C’est délicat. Les nuances réjouissent. La chanteuse et le musicien sont des épicuriens. Leur disque est une invitation au plaisir et à l’amour. Et cela redonne du sens à cet exercice mal aimé des reprises!
Glassnote – 2017