Houlà, ca ne va pas fort chez Coldplay! La fête est finie. Les succès pour les stades se font rares dans leur dernier album. Et ce n’est pas si mal!
Le groupe de Chris Martin est il déprimé? Il semble bien. Dans leur sixième opus, vous trouverez deux chansons pour lever les bras et faire des Hoohooohoooo! Les chansons pour grosses salles n’amusent plus le quatuor de Londres, revenu de tout, sorte de U2 peu charismatique mais plus qu’efficace!
Chris Martin, chanteur caricatural mais doué, n’a plus l’envie de sautiller au Stade de France et faire bouger les foules (il rebondit pas mal encore sur la vidéo un peu plus bas) . Même son engagement pour toutes les nobles associations écolos ou humanistes n’apparaît plus dans le livret de Ghost Stories. Effectivement, c’est un disque hanté. Froid. Minimaliste. Tout le contraire du pompier précèdent disque, Mylo Xyloto.
Que s’est il passé? Chris Martin a divorcé. Marié à la star Gwyneth Paltrow, il est visiblement marqué par cette réalité moins joyeuse que leur irrésistible ascension au sommet de la pop! La chute est donc difficile pour lui et avec son groupe, ils rendent compte de cette souffrance. Le coeur brisé, l’inspiration devient plus intense.
Pas mal du tout de se livrer sans détour. Sans grand artifice. Avec une tendresse que le groupe avait oublié. La vérité est ailleurs: pas dans les stades et les hymnes faciles! Ici, c’est épuré. Proche d’un Brian Eno sur orbite. La musique est discrète. Planante. Martin peut s’exprimer. Ca lui fait du bien. A nous aussi.
Ce n’est pas un grand album mais c’est agréable de voir un géant de l’industrie se mettre en danger, tenter une improbable mutation. Quelques fautes de gout rappellent que le groupe est monté très haut mais cette descente vers le dépouillement est surprenante: Coldplay propose enfin autre chose.
Parlophone – 2014