C’est le grand truc de ce début d’année 2016: le groupe de britpop qui a connu quelques succès dans les années 90 entre les deux gros faiseurs de tubes, Oasis et Blur. Après Suède, Kula Shaker ou Primal Scream, James à son tour remet le couvert.
Mais depuis sa reformation en 2007, le groupe de Manchester n’a pas vraiment arrêté. On peut leur reconnaître une vraie vitalité. Ils n’ont pas chômé entre longues tournées et albums studios en pagaille. Mine de rien, James n’a pas vraiment beaucoup percé chez nous mais il a 25 millions d’albums écoulés à son actif. Une vraie petite institution qui a fait un break de sept ans en 2001 et 2007.
En 2016, le chanteur Tim Booth et ses amis sortent donc le 14e album de James et montrent qu’ils ont encore la forme… et pas mal d’humour car la fille de la fin du monde n’est qu’une prostituée selon le titre du premier morceau, exaltant et très instrumental. To my surprise confirme qu’après trente ans de carrière, James sait toujours écrire une chanson typiquement british, avec un chant nasillard pas si désagréable et un refrain entêtant.
La suite de l’album sent bon le fish & chips et on a bêtement l’envie de lever les bras en l’air sur quelques refrains, d’entrer en communion avec son prochain, aidé d’une bonne pinte. Ou plusieurs! C’est l’Angleterre dans toute sa splendeur. Populaire dans le bon sens du terme. On aurait l’impression de traverser le vieux pub jamais vraiment essoré, au charme quasi champêtre.
Il y a des nappes de synthés et des riffs sympatoches. On s’imagine en bonne compagnie, avec de vieux potes qui ont un brin de nostalgie et une envie intacte. Ils ne font rien de neuf ou de transcendant. Ils font ce qu’ils savent faire après des années d’expérience. Le disques réunit simplement quelques titres généreux qui vont ennuyer les pointilleux mais qui pourront attendrir les autres. Pas de quoi provoquer l’apocalypse musical, ca c’est sûr!
Infectious – 2016