C’est le week end! C’est détente! C’est relache! C’est pourquoi on vous propose un petit duo de nanars haut de gamme, à voir en famille, avec des amis ou tout seul, au fond du canapé. Avec en guest star: le gueulard Gerard Butler!
Car si on se moque souvent de la filmographie de Christophe Lambert ou de Steven Seagal, certains de nos contemporains tentent eux aussi de faire ressembler leur filmographie à celle d’un acteur viril, pas trop regardant sur la qualité, mais adepte de la violence, de la vengeance ou du patriotisme mal placé.
C’est le cas de l’Australien Gerard Butler, connu pour son rôle dans 300 et qui depuis cumule les films d’action bas du front et qui échappe à tout contrôle moral ou artistique. C’est une belle catastrophe, la filmo de Butler. On a bel et bien l’impression que le comédien (enfin si on veut) fait un effort pour se vautrer dans le film loupé, l’action rance ou le navet presque nauséabond. Du mauvais gout à ce niveau là, c’est fort. On respecte!
Donc dans Gods of Egypt, l’acteur massif et beuglant joue le frère félon d’un dieu egyptien. Il bute le frangin et envoie en exil le neveu pour devenir un tyran sur Terre. Mais un petit voleur, Bek, va contrecarrer le plan diabolique du Dieu Butler! C’est vraiment un dieu: les autres acteurs sont si mauvais qu’il devient un véritable comédien shakespearien dans ce film qui ne ressemble à rien d’autre.
C’est le grand mérite de Gods of Egypt: c’est nouveau. Il ne fait pas dans la redite. C’est franchement inédit. Dans la mare que représente la carrière de Butler, Gods of Egypt aura un éclat particulier. Le film fait hélas tous les mauvais choix pour finir en pyramide du mauvais goût! Alex Proyas, auteur de The Crow et Dark City se plante dans les grandes largeurs mais semble tout assumer.
Il veut un grand spectacle populaire: c’est une immonde évocation fantastique de l’Egypte et ses mythes. Les comédiens ne sont pas du tout à l’aise avec les décors virtuels ou les dieux qui se transforment en Chevaliers du zodiaque dès qu’on leur tire un poil du nez! Mais même au delà de ça, le casting est une réunion de comédiens ratés entre le jeune têtard charismatique comme un pin’s et une bimbo ringarde. L’accumulation d’erreurs est tout simplement fantastique elle aussi!
Même Geoffrey Rush ne résiste pas au ridicule en jouant le papa des Dieux, assis sur une barque invisible dans le ciel, poursuivi par un ver de terre qui veut manger la Terre… Si si, vous avez bien lu. Le scénario est tout simplement hallucinant. Ecrit sûrement avec des hiéroglyphes.
Tout semble inutile et artificiel. La transparence: voilà effectivement la thématique de Gods of Egypt, le film d’aventures le plus ubuesque de cette année.
Le réalisateur multiplie les grands espaces en CGI pour oublier la vacuité du propos. C’est une grand aberration. Un mystère de plus autour de l’Egypte ancestrale.
Avec Gerard Butler, Nikolaj Coster Waldau, Geoffrey Rush et Brenton Thwaites – M6 Vidéo