Bear McCreary est un habitué des séries télévisées. Il a percé grace au succès de Battlestar Galactica. Ancien élève d’Elmer Bernstein il prend de l’ampleur avec la suite de Godzilla version hollywoodienne.
Puisque le compositeur d’une quarantaine d’années a visiblement en tête quelque chose qui a totalement disparu dans les bandes originales actuelles: de l’intensité. Ce n’est John Williams. Ce n’est pas Jerry Goldsmith. Mais le bonhomme sait faire monter les notes vers une vraie dramatisation. Attention, c’est assez rare de nos jours!
Donc cette BO est totalement jouissive, à la hauteur des combats titanesques entre Godzilla, Ghidorah, Rodan et Mothra. McCreary s’amuse beaucoup avec le grand écran et le spectacle qu’il veut total. On l’avait bien compris: le film réduisait les personnages à peau de chagrin, alors il s’empare de la place pour une musique qui fait trember les murs.
Les cuivres sont lourds. Les violons sont stressants. Et les choeurs en font des tonnes dans l’emphase dramatique. La nuance s’en va pour laisser la place à un orchestre assez déchainé et surtout convaincant.
Les thémes se multiplient et c’est la bonne idée du disque. Bear McCreary rend un hommage fort au thème mythique de Godzilla mais il prend l’initiative et son score se révèle assez passionnant. Une vraie variation autour de l’aventure épique.
Alors, ce n’est pas la musique la plus reposante du Monde, mais cette bande originale a vraiment sa place dans le film et elle s’impose à la manière de Godzilla: assez monstrueuse!
Watertower music – 2019