Bienvenue sur la planète du singe!
Attachez vos ceintures. Mettez votre cerveau sur off. Et appréciez. Car la rencontre entre les deux monstres se fait désormais sur un mode léger, moche et franchement rigolo. Hollywood est en crise et ce nanar XXL prouve bien que l’industrie américaine est très mal en point. Mais vaut mieux en rire !
Car on rigole souvent dans ce nouveau film du fameux Monstroverse, sorte de club de rencontres entre grosses bestioles gluantes et deux stars du genre : King Kong et Godzilla. Comment les faire cohabiter? En rédigeant un scénario tout simplement aberrant et foutraque.
Donc depuis le premier film de Gareth Edwards en 2014, il s’est passé beaucoup de choses et maintenant Kong vit sur la Terre Creuse, endroit où la gravité a réalisé quelques folies géographiques et se révèle être un parc d’attractions pour créatures avec de nombreuses dents pointues. Kong s’y épanouit.
Mais son copain Godzilla lui manque. Celui-ci détruit les monuments historiques du Monde entier pour nous débarrasser d’aberrations gigantesques. Heureusement les deux monstres vont se retrouver lorsqu’il faudra faire face à un méchant singe géant qui a trop regardé la Planète des Singes, justement…
On pense beaucoup à la célèbre saga mais pas que : le réalisateur Adam Wingard lorgne clairement sur Flash Gordon, chef d’œuvre kitsch qui brûle toujours les rétines. Ou les Gardiens de la Galaxie pour la musique vintage et un sound design sorti d’un film eighties. Les couleurs sont criardes. Le scénario s’autorise tous les excès graphiques et comme la gravité, tout perd son sens d’une scène à l’autre. Il n’y a rien à comprendre dans ce nouvel opus.
Plus c’est con, plus c’est bon. Ici les acteurs débitent des tonnes de dialogues pseudo scientifiques qui ne servent à rien si ce n’est justifier l’injustifiable. Le sidekick de service est insupportable. le mini Kong mérite des torgnoles (et il en prend). La belle Rebecca Hall fait des grands yeux qui semblent en dire plus sur l’absurdité de sa présence pour expliquer juste des combats de catch entre bestioles plutôt que caractériser le récit déjà très light.
Et tout cela se passe dans un univers tout en numérique qui ferait passer Avatar pour un documentaire du Commandant Cousteau. C’est d’une laideur rare et ça semble assumé. A Hollywood, on se fout de tout et de tout le monde. Pourtant le réalisateur arrive à éviter le cynisme. Finalement certains épisodes japonais de Godzilla étaient tout aussi crétins. Ce Nouvel Empire aurait dû être une catastrophe et avec tous ses vilains défauts, on finit par le trouver sympathique…
Kong et Big G restent toujours un plaisir régressif. Mais là, ça va au delà !
Au cinéma le 03 avril 2024
115 minutes