Petite pépite de la guerre froide que on a vite oublié. Et c’est bien dommage!
L’histoire: brillant étudiant, Jonathan Moore joue à une sorte de paint ball avec quelques amis dans son université de Los Angeles. Pour s’encanailler un peu, il part avec son meilleur ami à Paris, la vielle Europe délurée et fait la rencontre de Sasha. Cette séduisante jeune femme va lui causer bien des soucis car rapidement le KGB va s’incruster dans leur histoire d’amour! Mais les Communistes vont découvrir que le paint ball c’est une arme redoutable contre eux!
Le réalisateur: Jeff Kanew ne laissera pas une grande trace dans l’histoire du cinéma. Néanmoins, il s’agit là d’un solide yes man d’Hollywoood. Il exécute proprement les récits qu’on lui propose. Dans les années 80, il tourne deux fois avec Kirk Douglas dont le rigolo Coup double où la star partage la vedette avec un autre vieux de la vieille, Burt Lancaster.
L’anecdote: Un vrai fan de paint-ball vous le dira: Gotcha! est la référence absolue, le film qui a mis en scène pour la première fois des amateurs de ce sport! D’ailleurs, le film d’espionnage de Jeff Kanew aurait influencer James Bond dans les années 80. Si Gotcha! sort la même année que Dangereusement votre, on trouve une scène de paintball dans la séquence d’ouverture de Tuer n’est pas jouer en 1987. Comme quoi… si ca ce n’est pas la preuve de l’influence majeure de Gotcha!
Le casting: Alors il faut bien se frotter les yeux pour reconnaitre la star de la série Urgences, Anthony Edwards. C’est la seconde fois qu’il joue sous la direction de Jeff Kanew après les Tronches, grosse comédie sur les nerds! L’années suivante Gotcha, il participe au charme viril de Top Gun puis connaitra quelques impairs avant de se refaire une santé à la télévision grace à la série médicale de Michael Crichton. Pour jouer l’intrigante de l’Est, le réalisateur choisit Linda Fiorentino, qui restera comme la femme fatale des années 90 avec le film noir, The Last seduction. Elle tourne peu mais souvent se fait remarquer par une présenca magnétique. Elle a obtenu son rôle dans le premier Men in Black en pariant sa participation durant une partie de poker avec Barry Sonenfeld, le réalisateur! Une femme comme on en fait peu!
Pourquoi on aime: Dans les années Reagan, il est de bon ton de détester la Russie rouge qui rêve de ruiner le rêve américain avec des ogives nucléaires ou des espions fourbes! Gotcha! réussit de reprendre le flambeau patriote, le film d’espionnage et l’amourette post adolescence dans un même récit où la vision de l’Est et de l’Europe ne manque pas de clichés. Le film a pourtant un vrai charme d’espionnage et plus d’une fois on pense à Hitchcock, ce qui n’est jamais mal au cinéma. C’est du divertissement rondement mené, qui bien marqué par son époque (attention les looks), a un charme fou, dérisoire et très amusant!