Il y a peu, nous parlions de Neil Young qui faisait du neuf avec du vieux, avec son album A letter Home. Rival Sons fait pareil: du beau et du bon rock’n’roll avec son lot de sueur, d’électricité et de riffs rageurs!
Le Vintage est à la mode. Les Black Keys cartonnent avec le rock qui sent bon le patchouli. Jonathan Wilson retrouve la fausse candeur du son sixties. La production rétro fait fureur ces derniers mois et cela se confirme avec ce quatuor de Long Beach qui aime ce bon vieux rock viril et correct!
Le chanteur du groupe, Jay Buchanan, a le talent des grands orateurs aux crinières de fauves, Robert Plant ou Roger Daltrey: il hurle ses histoires avec un lyrisme étonnant, passé mais prenant directement aux tripes tout amateur de rock sauvage et beau!
Le guitariste et fondateur du groupe, Scott Holiday, fait couiner des riffs assassins sur un rythme binaire matraqué par des complices assez doués pour ne pas imiter leurs respectables influences. Les Doors, Lynyrd Skynyrd etc. Tout cela sent bon les années 60-70. C’est un peu vain. Au bout de quatre albums, Rival Sons défend un rock poussiéreux mais toujours efficace!
C’est un plaisir un peu coupable. Il faut l’avouer. Rival Sons ne fera pas la révolution du rock’n’roll. Le groupe connait la musique et la respecte avec un soin presque contradictoire. Leur rock devrait enfreindre les lois comme leurs illustres aînés si subversifs à leur époque: cela reste très poli car désormais conventionnel. Mais ne nous plaignons pas.
La musique est bonne. Le quatuor soigne ses morceaux. Ils prennent peut être la pose mais il le font bien. Avec classe et conviction. Enregistré à Nashville, le disque est un peu plus roots que la moyenne. Il ne transcende rien mais célèbre les grands mythes du rock…
Warner – 2014