L’album de covers que l’on n’attendait plus!
Les albums de reprises, ce sont généralement des fins de contrats pour des auteurs un peu à la ramasse, abandonnés par le succès, qui tentent de remonter la pente. Une reprise, c’est facile, commerciale et ca peut fonctionner. Si la chanson a fonctionné une fois, pourquoi pas deux!!
L’exercice a plutôt mauvaise réputation mais Greetings in Bunzuela a une très bonne idée: le disque sélectionne des titres méconnus. On redécouvre la force de quelques morceaux. Batteur des mythiques Cheap Trick, Bun E.Carlos a choisi des chansons peu connues. On a bien l’impression que c’est lui l’auteur.
Car le style lui est le même que Cheap Trick. A 66 ans, pour son tout premier album solo, le batteur s’éclate dans ses reprises, toujours à la recherche de ce rock simple, dépouillé et candide. La pochette rappelle une idée des vacances. Les nôtres sont terminées mais Bun E.Carlos propose une sorte de prolongations.
C’est un vrai vent de fraîcheur! Il a beau reprendre les Stones ou les Who, Bun E.Carlos (un des noms des plus drôles pour un batteur) s’approprie parfaitement les chansons choisies. Il s’éclate. Comme d’habitude, il invite pas mal de copains.
Cheap Trick échappait aux conventions. L’esprit un peu fantasque du batteur permet de réunir une galerie de personnages assez différents comme les prestigieux Wilco ou le groupe Hanson. A 66 ans, le grand écart ne fait pas peur au musicien qui profite de toutes leurs qualités. On croise aussi l’ancien chanteur de Cheap Trick, ce qui n’est pas pour déplaire.
C’est extrêmement classique mais il y a un naturel désarmant dans ce disque. Les vieux peuvent être réac de temps en temps. Ils peuvent aussi nous rappeler le charme discret du passé. Bons baisers de la nostalgie!
Entertainment 1 music – 2016