Le leader prolifique de Mendelson philosophe en musique. Un disque idéal pour fuir ce Monde qui passe son temps à nous engueuler!
Vous préparez votre sac? Vous rêvez de vos prochaines vacances? Nous aussi. On a rangé le bureau. Le site va se mettre en pilotage automatique (on vous a préparés de chouettes choses entre nostalgie musicales et ouverture sur un autre monde folk si exotique). On va revenir bronzer et heureux. Pour être sûr d’atteindre cette plénitude, on vous conseille de mettre dans votre sac, le disque de Pascal Bouaziz.
Le bonhomme appartient à une catégorie bien spécifique de la chanson française: les têtes chercheuses. Avec son groupe Mendelson, la musique a chez eux une grande liberté, étirant les émotions et les notes. Sans être spectaculaire, le son de Mendelson est surtout nourri d’émotions souvent intenses. Bouaziz (à la tête aussi d’un autre groupe Bruit Noir) a quelque chose de tourmenté: la musique est pour lui vitale, une respiration originale!
On se détend à l’écoute de son premier album solo, intitulé Haïkus. On souffle paisiblement quand on entend les premiers titres, apaisants et soulagés. Etonnant, ce disque. Une vraie thérapie. Bouaziz philosophe à sa manière: il décide de prendre le temps.
Les chansons sont courtes mais comme les Haïkus japonais, le dépouillement cherche l’essentiel. C’est effectivement un disque zen, qui ne fait pas de vagues mais laisse de bonnes vibrations. Des sensations qui vont de la poésie à l’humour, en passant par l’amertume.
Ce que l’on découvre, c’est le temps. Il est court mais précieux. Les paroles sont douces mais profondes. Les musiques sont légères mais jamais faciles. C’est un disque anodin uniquement en apparences. Il y a des petites choses à entendre puis comprendre. Dans une période trouble, Haikus est un petit refuge ou un trésor… ou une refuge à l’intérieur duquel il y a un trésor. Les chansons s’ouvrent doucement aux courageux. C’est un travail d’orfèvre. La subtilité est partout. Elle rassure. Elle fait du bien. Elle soulage.
C’est bon on peut partir en vacances tranquillement! Merci Pascal!
Ici d’ailleurs – 2016