Encore des frères qui se roulent dans la bonne vieille paille du far west!
Josh Teskey, Sam Teskey, Brendon Love et Liam Gough viennent effectivement de très très très loin. L’Australie. Sur cette île où le rock se fait sans nuance mais pas sans talent (nous y reviendrons bientot avec une chronique sur les rois du rock ecolo, Midnight Oil), le quatuor a de quoi surprendre.
Les Teskey Brothers sont des pros de la guitare et du boeuf entre amis. Ils peuvent faire des pirouettes electriques de toute beauté et pourraient compter uniquement sur leur virtuosité. Leur premier album est d’une maturité impressionnante.
Comme des grands, ils jouent dans leur studio et produisent les dix titres old school de Half mile harvest. Les grosses compagnies sont arrivées à la bourre pour les récupérer. Car ils sont vraiment doués pour réveiller la vieille soul et le bon gros blues qui s’écouteraient dans un vieux bar poussiéreux.
La voix sent le bon whisky et les heureux excès. L’orgue hammond ronronne sur des cuivres d’un autre temps. Et il y a une guitare pour exciter toute la petite bande australienne qui, elle, a fait le choix de la nuance. Rien à dire, tout à écouter, ce disque est une machine à remonter le temps tout en évitant le piège de la nostalgie. Old times are so good!
Decca – 2019