Heureux au fond du trou! Tant mieux pour Toy qui s’imagine dans les années 80!
Toy doit avoir un cierge allumé en permanence en hommage à Joy Division et sa joyeuse ambition musicale. Les gaillards de Brighton ont du faire un voyage scolaire du coté de l’Allemagne et sont tombés sur les disques de Tangerine dream et Kraftwerk.
Vous l’aurez compris: Toy défend la face sombre du rock. Ce son hypnotique qui doit beaucoup aux synthétiseurs et au psychédélisme. Tom Dougall et ses copains s’imaginent comme des petits robots du rock, perdu entre leurs instruments et leur humanité. Leur musique utilise les riffs de guitare comme les nappes de synthés. Il a de l’écho pour nous faire effectivement tomber au fond du trou… mais on doit y être heureux apparemment.
Ce n’est pas vraiment le cas. On s’ennuie surtout. Le répertoire du krautrock ou de la new age est récité sans grande originalité. Le style synthétique est dans l’air du temps. Les bidouillages c’est chouette. Cela habille certes. On visite cette retrospective dans un brouillard électrique pas désagréable. Mais on ne ressent pas grand chose à l’écoute de ce quatrième album.
A comparaison, The Horrors sont de grands émotifs à coté des Toy, qui ressemblent plus à des batisseurs. Un bon gros mur de sons, élégants, mais pas convaincants. Ca devrait être cosmique mais c’est finalement assez raplapla. Les chansons se ressemblent. Rien ne sort du lot si ce n’est que le quintet est doué pour imiter des sons vintage.
Au fond du trou, on est parfois au sommet de l’ennui!
Tough love records – 2019