Tiens, au titre du nom le plus marrant de l’année, le nouvel album des discrets The Married Monk obtient la palme d’or!
The Married Monk est un groupe étrange. C’est un peu le fantome du rock made in Rennes. Il apparait. Il frappe. Puis disparait. Cela faisait dix années que son leader, Christian Quermalet ne voulait plus faire le coup de l’éternel come back.
Il a même stoppé la musique. La pause fut salutaire. L’envie est revenue et revoilà donc le groupe qui ne manque pas d’humour et de piquant. Car The Married Monk est un groupe qui renifle son époque et retrouve les bonnes harmonies, les bons arrangements, les bons refrains.
Ca les rend heureux de trouver la clef du présent et de ne pas finir dans une direction angoissante comme Edgar Alan Poe. Non, le trio aime l’aventure périlleuse et le prouve avec ses nouveaux titres, qui bidouillent et piochent dans les sons actuels. La qualité de The Married Monk c’est cette absence de mélancolie.
La pochette rose donne bien le ton. C’est de la musique épanouïe. Le groupe peut parler du chaos de l’existence mais il le fait avec style. Les musiciens sont des punks par leur liberté mais ils aiment cette fois ci les vestiges de la cold wave et les rythmiques synthétiques épurés.
Ils ne se trahissent pas. Ils reprennent des chansons qu’ils aiment. Ils imposent des ambiances. C’est un disque qui a une gueule d’atmosphère. Comme dans un livre de Poe mais en plus rose
Ici d’ailleurs – 2018