Coucou les revoilou! Indestructible, The Cult se fout des modes et défend son rock solide et héroïque. De leur ville perdu, les deux membres fondateurs se rappellent à notre bon souvenir!
La vie du groupe britannique The Cult mériterait un film. Ca serait un bon biopic bien classique avec grandeur et décadence de deux artistes qui ont voulu tout casser et sur qui on a cassé pas mal de sucre. Il y a le blond et le brun. Le guitariste Billy Duffy et le chanteur Ian Asturby. Ils ont commencé dans la new wave un poil gothique avant de se prendre pour des gros rockeurs californiens à la sauce Guns’n’Roses.
Cela a donné donc des disques très variés avec quelques sommets comme l’album Electric en 1987 et l’imparable Wild Flower, hit rock pur et dur! Des diamants, il y en a dans les disques de The Cult mais la vie dissolue des deux leaders a provoqué aussi pas mal de catastrophes. Ils ont bien joué le jeu du Sex Drugs & Rock’n’roll avant d’être totalement carbonisé par les excès.
Le groupe a volé en éclat dans les années 90. Asturby et Duffy ont mis longtemps à se réconcilier. Ils sont devenus de vieux sages désormais ce qui leur permet d’aborder sereinement leur art, ensemble et sans complexe après la création du groupe en 1983. Tout de même, ils ont des airs de survivants ces deux là!
Quatre ans après leur précédent effort, ils retrouvent leur vieux producteur Bob Rock (Metallica, Aerosmith, Michael Buble cherchez l’erreur) qui pour leur cinquième fois va leur brancher les guitares vers un heavy metal sobre et plutôt sympathique à l’oreille.
Rien de nouveau chez The Cult mais depuis l’album Sonic Temple en 1989, on sait de quoi ils sont capables et que le succès leur a joué un mauvais tour: ils auraient tout simplement pu être les meilleurs, le fer de lance d’un rock débridé, un peu aventureux et spectaculaire. D’autres ont pris la place!
Ils ne sont pas rancuniers: le groupe offre une heure de rock brutal mais pas du tout idiot avec la voix si atypique d’Asturby et les guitares virtuoses de Duffy. C’est bien. Pas innovant pour un sou. Mais sacrément efficace. On est content de les savoir en forme. Perdu mais pas paumé, The Cult va bien. Ceux qui ont la quarantaine, devraient être contents de l’apprendre!
Cooking Vynil – 2016