Depuis « Morning Glory », on l’attendait ! Oasis sort enfin son meilleur album ! Oups… c’est Noel qui l’a fait !
Oasis n’existe plus. Les deux frangins, Noel et Liam Gallagher, ont fini par se mettre sur la gueule, à quelques minutes d’un concert à Paris. Depuis, ils se haïssent comme ils détestaient ensemble Blur, à la grande époque où les deux groupes se prenaient pour les Beatles et les Rolling Stones !
A vrai dire, on s’en moquait un peu. Depuis « Standing on the shoulder of giants », Oasis gérait paresseusement son style, sa gouaille et son talent. Noel n’était plus le maître à bord. Les autres musiciens (interchangeables) voulaient participer. Le clash des egos était inévitable.
Après la fin du groupe, Liam et ses copains ont réalisé un disque sans conséquence sous le nom de Beady Eye. Noel, lui, tout seul comme un grand, déboule avec un disque sans fioriture, ressemblant à son entêtement et sa personnalité. On avait oublié que le lads de Manchester avait un sens de l’écriture spectaculaire !
Ce premier disque pourrait être le successeur de l’album « Morning Glory ». On se doutait bien qu’il avait quelques démos de ces années là mais Noel Gallagher n’est pas un arriviste. Son disque est riche en mélodies imparables.
Il n’en fait pas des caisses (à la différence de son roi de la provoc’ de frangin). Il se concentre sur sa musique sans se mettre en avant. La voix est posée. Paisible. Apaisée. Pas d’effort pour bander les muscles. Noel Gallagher connait ses limites et ses points forts. Il les maîtrise complètement.
Tête de mule de renommée mondiale, il ressort ses vieux trucs, mais ils fonctionnent encore, vingt ans plus tard. Seul, il profite d’une production soignée. C’est dans les détails que l’on retrouve le charme particulier d’une chanson d’Oas… de Noel Gallagher!
Quelques rythmes échappés de Madchester, un piano mal réglé, une guitare discrète (chose rare chez les Gallagher), des cuivres heureux, Gallagher a l’art d’utiliser un petit accessoire qui fera toute la différence.
Ceux qui ont connu les années fastes d’Oasis seront ravis. Les autres seront étonnés de découvrir le rock typically british d’un héros fatigué mais pas du tout résigné.
Un heureux retour !
Sour mash – 2011