Bon je sais que l’on va me dire que ca vire à l’obsession mais sérieusement la Britpop n’est pas morte. Après les vieux groupes qui reviennent de nulle part, voici les petits jeunes qui rêvent de remonter le temps, 20 ans en arrière.
Ils ne sont pas Anglais. Mais ce sont des cousins éloignés: des Australiens. Ils sont trois et visiblement ils ne se sont jamais remis de la découverte de Blur, Oasis et tous les autres. Le trio a tout écouté dans le genre et surtout il a parfaitement digéré ce mouvement, 20 ans après son succès.
C’est une imitation qui force le respect. Le premier morceau relève de l’exercice de style mais le second titre balance sérieusement dans les années 90 et le troisième finit de nous convaincre. Voilà encore des petits jeunes qui recyclent le passé mais le font avec une conviction qui semble profonde. C’est une profession de foi.
Il y a dans ce disque un concentré d’attitudes identifiables. Il y a le respect pour le parrain Paul Weller. Il y a l’humour de la pop londonienne. Il y a les mauvaises manières du lads. On a bien du mal à croire que ces gars là vivent de l’autre coté de la planète. Sur leur pochette, on voit des supporters de Manchester United et pourtant ce sont des fins musiciens, qui connaissent la pop jusque dans les échos de la guitare.
Tommy O’Dell, le leader du groupe a tout du petit frère des arrogants frères Gallagher. On sent les sales gosses, doués pour la pop électrique et simple. Ils nous plaisent par cette insolence digne de l’adolescence passée sous le signe des fish & chips. Ils sont nostalgiques mais leur musique est remuante.
Le trio fantasme sur la britpop et se love dans des mélodies qui font plaisir à entendre. Ce n’est pas original mais en ressuscitant un genre, ils ont le grand mérite de réveiller nos souvenirs et notre curiosité! En tout cas après tout ca, je vais me faire une bière dans un pub!
Infectious – 2016