Après un excellent album, les petits gars de Rival Sons sont ils encore à la hauteur? On continue notre promenade au pays du bon vieux blues rock qui sent le whisky et la poussière.
Rival Sons sont les auteurs d’un grand disque de rock poilu et psyché où le chanteur imitait parfaitement Robert Plant, où les guitares étaient au delà de l’héroïsme. Great Western Walkyrie a tout du plaisir coupable qui nous permettait d’oublier nos exigences intellectuelles ou notre prétention culturelle. Efficacité à tout prix, ce disque était une pépite du genre.
Difficile pour eux donc d’offrir un digne successeur! C’est le défi de Hollow Bones qui d’abord, nous déçoit obligatoirement avec sa pochette un peu trop vaporeuse qui veut montrer que le groupe veut absolument évoluer. Jay Buchanan, pur produit Californien, est un chanteur qui s’éparpille parfois ( dans le style Morrison Buckley) et qu’il faut maitriser dans des compositions bien solides.
Ce que fait généralement le reste du groupe dont un batteur sacrément cogneur, Mike Milley. Ce dernier montre qu’il fait de la batterie comme s’il était dans une salle de sport. C’est ce coté primaire de la rythmique qui fait le charme des titres de Rival Sons.
En tournée perpétuelle, le groupe a donc eu le temps et la charmante idée d’un album assez court. 37 minutes de rock à l’ancienne. Ils ont l’air d’éviter le piège du trop plein. Mais certaines chansons se veulent un peu trop planantes. Le groupe privilégient plus l’ambiance que l’empoigne rock’n’roll, rude et électrique.
Heureusement il y a toujours les décharges amicales du guitariste, Scott Holiday. Ce gars là est un des guitaristes les plus intéressants à suivre: il transforme toujours avec justesse le son de son instrument et apporte toujours quelque chose aux conventions que respectent bien souvent le groupe.
Un bon disque de rock donc, ni plus, ni moins!
Earache – 2016