Où l’on retrouve pour notre plus grand bonheur Max et Nina! Voilà en effet 18 ans que Dodo et Ben Radis nous accompagnent avec leur couple animalier tellement humain…
On a d’abord connu leur plan drague, les galères des premiers boulots, les sorties en boite…Et puis ce fut le flirt appuyé, le mariage, la naissance de la petite Louise et puis les suites normales d’un couple hétéro contemporain.
Ils nous ressemblent tellement que l’on a aucun mal à sourire devant ce miroir révélateur de nos imperfections, de nos défauts, nos petites mesquineries…Leurs familles respectives sont aussi un peu les notres. Tout cela est fait avec tellement d’observation, de tendresse et d’élégance! Le prisme choisi est plutôt à notre avantage.
Dans ce septième album, Max essaye désespérement de reconquérir Nina et la chose n’est pas simple. Ce sont les galères de l’appartement seul dans lequel il doit accueillir sa petite Louise. Tout ceci est d’autant moins simple que nous avions quitté Max la jambe dans le platre après une altercation musclée avec le sosie d’Obélix (l’album précédent était truffé de personnages d’autres BD: le jeu consistant à tous les identifier est déjà un bonheur en soi!..).
Donc l’album débute chez les parents de Max qui hébergent leur cher fils. La cohabitation n’est pas simple, les reflexions de la grand-mère sont merveilleuses, l’amour maternel lui est vite pesant. Dès qu’il le peut, Max quitte le logis familial plein de bonnes résolutions.
De son côté, Nina se laisse vivre, fréquente ses copines…Et ses copains. Ces fameux copains dont je vous laisse deviner ce qui peut bien leur arriver en présence de Nina. Le dessin est toujours aussi chouette et reconnaissable. Quant au scénario il correspond à l’air du temps.
Bien ficelé, vivant plein de bon sens et clair dans nos travers et la façon dont nous vivons…Tout ça est une sorte de « Chouchou, Loulou » animalier, drôle et bien troussé. Je ne vous liverai pas la chute de l’album: nos héros vont-ils se retrouver? Cette petite fable animalière est bien contemporaine comme pouvait l’être aussi celles de Jean de La Fontaine qui lui aussi à son époque se servait d’animaux pour instruire les hommes.