Dum Spiro… Tant que je respire… la suite latine dit qu’il faut espérer, un duo français annonce qu’il faut aimer la musique, le chant et s’amuser!
Il y a d’un coté, Zédrine, un poète de la rue. Un type qui rappe un sens de la nuance qui n’existe nulle part ailleurs. On est loin de Booba ou Jul. Là, c’est beau, sensible et existentiel. Bah oui, ca peut être cela le slam ou le rap! Finalement, il a bel et bien la philosophie d’un chanteur pur et dur, celui qui est dans son temps!
De l’autre coté du micro. Aux platines, aux ordis et aux instruments, il y a Francis Estevez, petit artisan de la musique. Depuis dix ans, il tente tous les styles et visiblement il en a retenu le meilleur. On est vite pris aux tripes par sa musique au croisement de plusieurs genres. Les deux hommes peuvent nous coller la tête dans le bitume comme nous faire décoller!
La première chanson nous dit que tout est calme et tout est déchainé. Cet album va effectivement secouer nos habitudes. Il y a des plages rassurantes et des endroits plus inquiétants pour un constat qui se montre convaincant et investi.
Les deux musiciens sont bien dans leur époque. Ils défendent une écriture bariolée mais souvent passionnante. Parfois ils font fausse route mais la plupart du temps, ils rebondissent. On pourrait les voir comme des suiveurs de Fauve mais non, la personnalité du groupe est très forte. Ce sont des bardes modernes où les mots sont aussi importants que la musique virevoltante.
Ce premier album est plein de promesses. Un disque qui fait espérer et respirer bien sûr!
Contre courant – 2016