De la catastrophe énormissime au road movie intimiste, le grand écart de How it Ends est périlleux.
Forest Whitaker! Quelqu’un peut il suivre sans devenir fou la carrière de massif comédien, sensible mais aux choix acrobatiques. On le découvre dans les années 80 dans Bird, le film jazz par excellence de Clint Eatswood. On le croise dans des petits classiques comme The Crying Game ou Ghost Dog. Mais surtout il apparait dans tout et n’importe quoi. Des nanars honteux. Des séries B réussies. Forest est toujours juste mais pas toujours dans les bons films!
Il est comme ça! Après tout, il doit sûrement avoir une véranda à rembourser. Mais le comédien est parfait. Cette régularité impressionne. Donc, dans How it Ends, il est simple, imposant et touchant.
C’est un père de famille qui s’inquiète pour sa fille lorsqu’elle se trouve sur le lieu d’une catastrophe inconnu et spectaculaire. Il fait équipe avec le fiancé de cette dernière pour la récupérer en traversant les Etats Unis paralysés!
Les deux hommes ne peuvent pas se blairer. La modernité du jeune homme titille la rigidité du père. Théo James, beau gosse dans Divergente, fait tout son possible pour être au niveau de l’interpréte de Bird. C’est le bon coté de ce film: le casting est tiré vers le haut.
Cela donne un faux film apocalyptique, un survival pour papa poule, un drame intimiste classique, une fin de monde observée par un prisme rikiki et peu spectaculaire. C’est déconcertant. Un peu décevant mais le film calque le pessimisme de La Guerre des Mondes de Spielberg, et c’est plutôt preuve de bon gout.
Avec Theo James, Forest Whitaker, Kat Graham et Mark O Brien – Netflix – 1h50