Les Black Crowes ne volent plus en ce moment. Mais Chris Robinson se révèle très prolixe avec sa fraternité de poilus et amateurs de rock fumeux. On fait comment pour rentrer?
Parce qu’il y a quand même une bonne ambiance dans les disques de ce groupe monté sur les envies psychédéliques de l’ancien mari de Kate Hudson. Lui, son regard ne trompe pas: il ne fume pas que des cigarettes mais ca lui permet visiblement de trouver l’inspiration avec ses nouveaux amis, assez doués, il faut le dire.
Il s’agit là donc de la suite directe du précédent disque sorti il y a quelques mois: les titres sont tirés de la même session de fumette et d’improvisations. Le quatuor n’est pas dans le délire vaporeux mais plutôt dans un blues évaporé, qui n’a pas peur de s’étirer.
C’est pas mal mais ca ne change rien à la surface du rock pur et dur, poussiéreux du sud. Ils soignent les arrangements et il faut avouer que l’ambiance de saloon a réellement son charme. D’autant que ca ne dure que trente minutes ce qui n’est pas un mal à une époque où les albums sont souvent trop longs.
Les morceaux sont peu nombreux mais nous promènent dans l’imagination fertile de la fraternité de Robinson. On est bel et bien dans un bayou illuminé par la fée électricité et quelques pétards joyeux pour rendre la fête la plus éclatante possible.
De toute façon, après un album précédent convivial, on se sent désormais comme à la maison. C’est tout confort et on ne peut pas dire que ca nous dérange les quelques faiblesses de l’album. Robinson se fait plaisir et partage au maximum sa joie. Autant de générosité ne mérite pas trop de critiques.
Silver arrow records – 2016