La ritournelle est très moderne. Un riff de guitare qui pourrait se réclamer des idées géniales de Vampire Weekend. Cela éveille l’intérêt pourWilfried Hildebrandt, ce drôle de barbu qui nous fait du charme, à sa manière, sur la pochette bien rouge de son album, qui se révélera sanguin.
Le garçon, la quarantaine heureuse, est un pur produit de La Rochelle. Un artiste qui a la musique au sommet de sa passion. Qui ne veut pas se vider de sens dans un système un peu trop impersonnel.
Les premières chansons de son disque nous séduisent par ce sentiment d’épanouissement. Il tente des choses. L’expérience a transformé le bonhomme en musicien étonnant. On se surprend à apprécier ce mélange de pop et de chanson française.
Ca cogite dans les textes tout comme les musiques… La maturité est assez saisissante. Les paysages sonores sont anglo saxons mais les embruns qui caressent l’auditeur sont bel et bien franchouillards. Et ce n’est pas déshonorant.
Non, franchement, on adore la personnalité complexe de Hildebrandt. Il s’assume totalement sur un disque qui aspire tout ce qu’il aime. Deux titres se nomment Cannibale et Travesti. Effectivement cela pourrait bien représenter l’esprit original de ce disque sensible, à rougir de plaisir.
at(h)ome – 2019