Ha ce bon vieux Hans Zimmer, le roi de la BO fourre tout et du sound design tout mou! Il se transcende dans le psychologique Interstellar et ses visites de trous noirs!
Ca fait quelques années déjà que le budget de la musique de film a sérieusement baissé. Maintenant les grands auteurs sont priés de faire dans l’humilité dès que c’est possible. On ne parle plus de musique mais de sound design: illustrer l’image avec quelques notes, un synthé ou un petit orchestre.
Hans Zimmer, capables de belles envolées lyriques, est devenu le maître du genre. Il a toujours le droit de participer à de grosses productions qui demandent un orchestre symphonique mais il sait faire en matière de bidouillages pour faire dans l’emphase et imposer un thème sans trop se casser, toujours fortement critiqué pour des sources d’inspiration toujours trop évidentes.
Bref, on l’attendait au tournant avec Interstellar et son illustration de cette quête spatiale et intérieure. On n’est pas déçu: il y a des choeurs qui nous hérissent les poils et des nappes de synthétiseurs qui font réfléchir…ou somnoler, c’est selon votre état!
On pense beaucoup à 2001, bande son sonore qui s’impose à tous les esprits dès qu’un cinéaste veut s’envoler dans l’Espace. On pense à la musique du dessin animé Akira pour le coté martial. On pense aussi à la musique de The Fountain pour les touches de piano élégantes et les ruptures osées.
Ce n’est pas du tout désagréable à l’oreille. Mais ce n’est pas aussi neuf que le film. Ce dernier a des défauts. La musique aussi. On s’amuse de l’orgue un peu hystérique qui se promène dans les compositions. Le disque est un pot pourri de tout ce que peut faire Zimmer, du meilleur jusqu’au pire. Ca nous transporte pas dans une autre dimension, cela ne détruira pas la planète: cela reste une musique d’ambiance assez inédite dans le genre.
Sony Music – 2014