Diiv recycle le son indie lo-fi de garage des années 80 90 avec un certain talent et beaucoup d’excès en tout genre. Mais le groupe relève plus du story-telling qu’autre chose !
Diiv, groupe de Brooklyn, c’est surtout et d’abord le jeune et talentueux, Zachary Cole Smith. Gringalet toxique, il a passé beaucoup trop de temps dans les stupéfiants en tout genre pour ne pas passer inaperçu. Ses compositions sont marquées par son expérience difficile. Il est une figure du rock indé au point de jouer aussi le top model déclassé.
En 2016, il tente de s’en sortir avec l’écriture de 300 chansons. Il en retient seulement dix-sept pour réaliser le second disque de son groupe très shoegaze, influencé par le rock underground des années 80 90, quelque part entre Sonic Youth et les Smiths.
Une âme torturée qui joue de la musique hantée ! Ce n’est pas nouveau. Et l’influence de la new wave et de la cold wave, ce n’est pas non plus très originale. Mais bon ça fait toujours parler. Et en plus il y a une très jolie couverture « art brut » qui fait son petit effet.
En étant différent, Zachary Cole Smith colle pourtant bien aux étiquettes de l’âme damnée du rock, du petit paumé qui s’exorcise en suant sur scène, sur des sons vaporeux et une guitare cristalline. Bizarrement, après écoute, tout ceci sonne un peu creux.
On devine bien l’élan de survie du compositeur de 31 ans qui étale ses angoisses sur un double album. Mais on n’entend pas grand-chose qui surprend ou nous inspire. C’est joliment fait mais on en a vu d’autres qui se sont sacrifiés sur l’autel de la création. Les morceaux s’enchaînent mais aucun ne sort vraiment du lot. C’est sûrement un disque d’ambiance. Comme le titre du disque, il y a comme un bégaiement chez les rockeurs sombres, new yorkais et existentialistes !
Captured tracks – 2016