Il a un peu plus de trente ans mais il pourrait apparaître à coté des héros de la folk des années 60 entre le Grateful Dead et Jefferson Airplane. Il apporte un peu de chaleur à cette saison d’argent!
Il est vrai que la musique d’Israel Nash est parfaite pour réchauffer l’atmosphère. On s’imagine à l’abri d’un vent d’hiver, fasciné par un feu salvateur avec une tasse bien chaude. Lui jouerait de la guitare et chanterait en convoquant tous les monstres sacrés de la musique mystique des années 70.
Le parcours d’Israel Nash nourrit les mythes du rock’n’roll. Etudiant en sciences, le jeune Israel Nash quitte le Missouri pour New York. Là bas, il apprend la musique entre deux petits boulots. Il écrit quelques albums où il appréhende son style.
Pour le peaufiner, il déménage pour Austin. Il a le look d’un barbu de ZZ Top donc s’adapte parfaitement au Texas. Sa folk s’électrise. Les morceaux s’étirent à la recherche d’un idéal qui fait planer. Il revisite avec une sincérité évidente les utopies des années 70.
Les réverbérations et les échos accueillent sa voix qui peut rappeler l’ultime référence du genre, Neil Young. C’est haut perché mais les subtilités sont là. La country se mélange à des choses plus expérimentales. C’est asses cosmique mais la voix nous garde sur Terre. La sensation n’est pas nouvelle. Elle est vieillotte même. Cependant Israel Nash assume son coté baba-cool et sa décontraction est une belle qualité.
Ce n’est pas le vent nouveau qui souffle avec cet album. Néanmoins il est de saison et il nous offre un bon moment entre ciel et terre. Très loin du froid!
Loose music – 2015