Un petit blanc qui fait de la soul. Les blancs ne savent pas sauter comme dirait l’autre mais ils sont nombreux à savoir imiter d’illustres chanteurs noirs!
JMSN (il faut dire Jameson) fait parti de ces gringalets un peu trop blancs et jeunes pour connaître les heures de gloire de l’Apollo Theater. Il complique un peu sa situation en entretenant un look plus grunge que groove. C’est un drôle de type qui est également à l’aise dans son époque!
Ce troisième album synthétise les plaisirs et les réalités de ce multi instrumentiste qui a la chance d’avoir une belle voix qui vibre, suave et tendre. Il y a donc des styles bien connus de tous mais il y a une petite écriture qui fait toute la différence: le bonhomme est bien un moderne! Un farouche autonome qui produit et réalise tout, seul pour ne pas se trahir.
Sa soul ne glisse pas sur des chemins balisés avec roucoulades sur cuivres enlassés. Quand on cite comme influences, Radiohead, Fiona Apple ou feu Prince, on devine que la funk selon JMSN tient particulièrement à sa singularité. It is est donc un acte de bravoure où il assume tout. Le rap a le droit de citer mais pour servir toute une ambiance.
Il y a les influences citées plus haut et une soul volupteuse, aux mélodies chaudes et accrochée à un mid tempo qui fera tout le charme de ce troisième essai plus convaincant que les autres. Ajoutez à cela des petites touches jazzy et ce petit blanc n’a pas beaucop de mal à nous faire rougir.
White room records – 2016