Danse

José Montalvo, Y Olé!, Théâtre de la Ville de Luxembourg

#09 Y Olé! (c) Patrick BergerUn diptyque faisant dialoguer Les Demoiselles d’Avignon de Picasso et Le Sacre du Printemps de Stravinsky : une conversation chorégraphique entre culture savante et culture populaire.

La pièce est séparée en deux parties distinctes, dans lesquelles les 16 danseurs mettent leurs corps à l’épreuve des œuvres phares de la modernité. Deux parties dans lesquelles le flamenco est l’élément perturbateur de la représentation, de plus en plus présent, envahissant et source d’extrême délectation pour le public qui, à la fin du spectacle, applaudit longuement les danseurs.

Montalvo affronte donc Picasso et Stravinski par le spectre de ses souvenirs d’enfance dans le sud-ouest de la France, en les confrontant à toute une panoplie de gestuelles, de rythmes et de chants folkloriques, parmi lesquels le flamenco s’impose toujours.

Au fond, des images vidéos, assez kitsch et décalées, qui lancent ou répondent aux mouvements des danseurs sur la scène.

Le spectacle, dans sa globalité, nous laisse assez perplexe, il nous paraît un simple jeu personnel, jouissif et intimiste, sans une vraie tentative de dire quelque chose de la danse contemporaine, de l’héritage de la modernité par ces rapprochements entre culture savante et culture populaire. On est loin des saisissements théoriques et émotionnels que provoquent par exemple les pièces de Hofesh Shechter, dans lesquelles la gestuelle folklorique est une sorte d’excavateur pour bouleverser de l’intérieur les poncifs de la danse contemporaine.

Représentation du 25 septembre 2015

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