Cet été, on écoute le retour de vieux briscards, de stars déchus et de chanteurs sur le retour. On poursuit avec une brune qui ne veut pas compter pour une prune.
Sharleen Spiteri a bien tenté une carrière solo. Mais ce ne fut pas très glorieux et on préfère garder l’image de la mignonne chanteuse de Texas, groupe écossais qui connaît avec la France une belle histoire d’amour depuis la fin des années 80.
Elle a séduit l’Hexagone avec un style un peu roots et une envie de soul qui faisait du bien. Ses minoderies derrière sa mêche noire étaient assez irrésistibles d’autant que la musique n’était pas si anecdotique. Puis dans les années 90, la demoiselle voulait faire autre chose.
Texas a glissé vers la pop facile et une disco qui ferait danser tous les campings de France. Cela a fonctionné un temps mais la suite fut plus compliquée pour le groupe qui a éclaté avant de se reformer il y a quelques années pour une tournée puis pour un nouveau disque en 2013. Richard Hawley et Bernard Butler, deux fins connaisseurs de la pop anglaise, supervisait cela et visiblement Sharleen et ses copains ont retrouvé l’envie.
Quatre ans plus tard, voici donc le jaune Jump on Board qui fait la synthèse de toutes les tendances qui nourrissent les Ecossais. Ici, c’est le goût sucré des sixties et la douce utopie funk qui prennent le dessus. Ce n’est pas d’une grande originalité mais Texas a l’air de bien s’amuser à bouger le bassin et remuer le popotin comme dans La fièvre du samedi soir! C’est de la pop soul exécuté avec conviction mais sans vouloir vraiment surprendre. On apprécie toujours le charme de la chanteuse. Mais bon après trente années d’existence, Texas devrait encore repousser ses frontières. La France ne lui en voudra pas! C’est rare pour être signalé!
BMG – 2017