Une voix venue d’ailleurs. D’Angleterre exactement. Pat Griffiths fait parti de ses loups qui grognent avec classe. Il appartient à cette race de chanteurs un peu cabossés qui cachent un mysticisme qui souvent éclate aux oreilles. Pour faire rougir le chanteur de Inred, on a le droit de penser à Tom Waits ou Nick Cave.
Du premier, il y a la gouaille. Le coté populaire. Avec la voix, il convoque toute une culture et peut raconter ce qu’il veut avec simplicité et générosité. Du second, il y a le romanesque. La voix nous attrape et nous narre nos tristes destinées, des paysages existentiels ou des ambiances expressionnistes.
Inred a tout de la belle découverte. Car il faut maîtriser une telle voix, imposante et fascinante. Et c’est là le tour de force du groupe: il réussit à trouver un style.
C’est bariolé. Là encore, on devrait encore convoquer des grands noms de la musique. Les musiciens aiment les aventures et n’ont pas peur du danger et surtout de la singularité. C’est bien entendu du rock mais Inred a du tempérament et des idées.
C’est de la musique brumeuse mais diablement mélodique. Les sursauts électriques sont maîtrisées. Les chansons sont des atmosphères. C’est d’une subtilité assez rare. En musique, ce groupe rappelle une chose importante: tout est possible!
French fries – 2018