Une petite voix suave. Quelques beats. Pas mal d’inspiration. Et voilà un disque pop, dans l’air du temps, qui pourrait même plaire aux vieux cons!
Vous n’aimez pas la musique de David Guetta. La techno vous hérisse les poils. Les chansons que vous entendez dans les commerces, celles qui sont mises à fond pour que vous achetiez, vous rendent fous. Vous désespérez de l’industrie musicale, de moins en mois mélomane, accro aux succès faciles et aux bas instincts.
Ce qu’il y a de pire ce sont les jolies jeunes filles qui glacent les magazines en couvertures et qui ensuite veulent se lancer dans une carrière musicale. En France, on se remet mal du cas Carla Bruni Sarkozy. La belle et jeune Tove Styrke aurait donc de quoi vous donner des boutons.
Sa nationalité suédoise a de quoi susciter votre curiosité. En plus elle est copine avec Lykke Li. Elle a posé pour des magazines et elle a participé a un télé crochet suédois. Mais son deuxième album est tout de même exotique. Il n’est pas révolutionnaire. La jeune femme au regard triste cache une belle inspiration.
Le disque est joliment produit autour d’un style électro lounge, qui pourrait agacer mais qui n’oublie pas d’accompagner la voix fêlée de Tove Styrke. Pour une teen pop idol, on est très loin des vulgarités américaines. Pour une adepte du son électro, on est très loin de la démonstration pompeuse avec du gros beat, de la provocation avec du poil sous les bras et les hormones en guise de muse!
Comme la pochette le souligne, c’est bien la simplicité de la chanteuse qui plait. Loin du chaos de l’adolescence, elle réussit quelques morceaux franchement envoûtants ou entraînants. On y revient volontiers sur ses petites chansons faussement légères. Les vieux cons peuvent donc croire en une jeunesse pas si abrutie par la société de consommation, la peur de l’autre, les médias, les ordis et les vieux cons!
RCA records – 2015