Les filles se rebellent. Elles balancent des porcs à Los Angeles et elles jouent un rock ancestral qui prend aux tripes et devrait faire plaisir à Tarantino et sa bande.
Elles s’appelles Sade, Irita et Ellie. Elles pourraient être les nouvelles drôles de dames. En tout cas, elles sont dans leur époque: des femmes qui se révoltent! Elles ne sont pas victimes de gros dégueulasses mais elles veulent s’accaparer le bon vieux rock garage des années 60 qui permet aux jeunes zicos de serrer des filles dans des soirées.
Elles ont tout compris du style. Le trio a une force incroyable pour faire remonter les vieux fantomes du rock, celui qui a fait Nick Cave, David Lynch ou Quentin Tarantino. C’est un rock de qualité mais de désaxés ou de rebelles. On est happé par les riffs tout en écho et la morne voix qui nous font remonter agréablement le temps et nous rappelle que le rock est une histoire indocile et dissidente!
Il y a quelque chose de religieux et de sauvage dans LA Witch, sorcières envoutantes et vintage. L’attitude est bonne, tout comme les morceaux de ce premier disque qui ne nous embarquent pas dans une Californie ensoleillée mais dans son inconscient insoumis.
Le trio de jeunes femmes soigne l’atmosphère aigre et forte. Les traditions du rock’n’roll sont joliment saccagées. L’intelligence vient de la concision des morceaux qui ne débordent jamais vers le grand n’importe quoi. Le diable est dans les détails. Le rock a de nouvelles prêtresses extrêmement excitantes!
2017 – Suicide squeeze