Salé, sucré. Miam. Le Festin Chinois. Encore miam! Tampopo. Toujours miam! Les délices des Tokyo. Plus de miam… La saveur des Ramen donne faim et nous donne la banane. Normal pour un film sur la cuisine!
Mais ne demandez pas de critiquer tout film qui se passe en Asie, où il est question de nourritures! C’est foutu. La Saveur des Ramen est un petit bijou. Il fait saliver de plaisir. Il nous rappelle l’importance d’un plat. Du choix des ingrédient à la dégustation en passant par la préparation. Et ta critique? Bah tout mon bon sens s’est perdu dans un bouillon de poulet!
De l’exotisme à tous les étages. Cinéaste de Singapour, Eric Khoo (remarqué avec le court et formidable Be with Me) s’exile au Japon pour suivre les pérégrinations d’un jeune chef, Masato, qui veut faire toute la lumière sur son enfance en partant dans son pays natal, Singapour.
Il veut retrouver les gouts de son enfance. Il met aussi la main sur un carnet de sa mère, partie trop tôt, pour découvrir sa famille qu’il connait peu. Son voyage est un pélerinage gastronomique et un festival d’émotions.
Eric Khoo s’interroge sur le sens de la cuisine. Et développe les thèmes de la famille, du pardon, de l’histoire, avec une délicatesse qui pourrait ressembler à de la niaiserie mais il n’en est rien.
C’est une oeuvre gourmande quand il faut observer les hommes face à la nourriture mais aussi face à leurs secrets enfouis. Les images sont belles et douces. Le passé vient caresser le présent. Les frontières s’abolissent pour une universalité de ton qui s’adresse au coeur. Masato fait des découvertes personnelles mais aussi culinaires. Le mécanisme d’une famille est aussi compliqué qu’une recette ancestrale.
Il faut vraiment un coeur de pierre pour résister aux efforts de Masato, perdu dans un pays étranger, et si proche en même temps. Tout est dans la nuance. Khoo réalise le film le plus appétissant depuis Tampopo, Salé Sucré, Le Festin Chinois etc. Fallait pas me demander de commenter ce film: je l’ai dévoré!