C’est une dame discrète du rock français. Révélée en 1997 avec le groupe Dolly, la blonde Manu poursuit sa route sur le fil de l’électricité et de la légèreté. Elle défend avec ardeur sa vérité sur le rock. On admire la démarche.
En pleine folie grunge, en 1997, le titre Je ne veux pas rester Sage fut une bonne surprise française. Elle a surtout permis au groupe Dolly et sa chanteuse charismatique, Manu, d’émerger. Le groupe connait un certain succès avant que le groupe s’arrête net suite au décès de l’un des membres du groupe.
Bizarrement cela a affirmé la personnalité de Manu. Elle a continué à développer son rock. Le ton était assez pop jusqu’à présent. Elle a même tenté un petit disque en japonais et la revoilà plus rock que jamais. Ca fait du bien. Ca nous emporte dans les années 90, à l’époque où les stars étaient les Pixies ou Sonic Youth.
Indépendante, la chanteuse se fait un kiff absolu. Elle revient aux bases de son rock brut et d’une sincérité maximum. Elle a toujours cette innocence et cet amour pour la musique, les musiciens et les riffs électrifiés. On ne peut pas la critiquer.
Certains morceaux se ressemblent un peu trop. Mais la blonde, devenue rousse d’après nos sources, vibre sur les accords d’un rock bien trempé et affectueux avec des musiciens qui cognent comme il faut pour que ses chansons prennent de l’ampleur et du sens. C’est du rock qui veut nous mettre en transe, nous faire secouer la tête.
On devine effectivement toutes ses vérités dans cette nouvelle collection de morceaux énergiques. Les quelques plages douces sont elles aussi réussis. L’effet de répétition est parfois redondant mais Manu conserve son éloquence, sa passion et sa joie. Nos retrouvailles font du bien!
Takini records – 2015