Non non, on ne fera pas de jeu de mot facile autour du nom de ce jeune artiste qui a les écoutilles ouvertes sur tout ce qui l’entoure, au delà de toutes les frontières!
Car il faut parfois parler sérieusement. Zob’ a de l’humour mais on se résout à froncer les sourcils pour vous faire remarquer que le jeune homme prouve que la musique ne se résume pas aux codes des radios et de quelques maisons de disques un peu sourdes au Monde extérieur.
Face à des hits de plus en plus synthétiques et impersonnels, Zob’ ose encore une musique fait avec de petits moyens et des envies énormes. Il est à l’industrie française, ce que le théâtre de rue est aux théâtres privées parisiens! Il est une réponse réjouissante à la standardisation du Monde, à la Starbuckisation de la société!
L’artiste est un optimiste rigolard, un faux jemenfoutiste et un musicien habile. Pour son court album fait avec de petits bouts de rien, il a besoin que de quelques bruits de bouche pour s’assurer des rythmes ensoleillés. Des petits touches africaines et des idées lyriques s’ajoutent au travail assez spectaculaire de Zob’ et ses deux copains bricolos, M. Gerbeck et Dandy Punk.
Sur cette musique inédite, il scande des paroles engagés. Ce n’est pas non plus un programme politique qui l’inspire. Il raconte les petits riens de l’existence, les petits plaisirs et les grandes faiblesses. Il est sérieux mais toujours drôle. Il fait du rap mais il a rayé tout le bling bling pour ne célébrer que la générosité et sa vision douce amère du Monde.
Mais nous resterons raide comme la justice pour vous demander de jeter une oreille sur cet artiste qui rappelle Java, Zebda et ceux qui bricole une tchatche pleine de liberté et d’une originalité qui nous sauve du marasme. Ce type là donne le sourire et son demi album est une totale réussite.
Bouge tranquille – 2015