Le premier disque de la farouche Lisza sort durant les vacances d’hiver mais il anticipe déjà le printemps, le soleil qui réchauffe et le vent de la liberté qui souffle.
Ce qui impressionne le plus sur le premier album de Lisza, c’est qu’il y a un parfum qui se dégage des onze chansons de La Vie Sauvage. L’odeur du printemps. La saison comme la vie. Lisza se lance dans la musique mais elle parle aussi de tous les débuts. Il y a l’artiste qui sort son premier opus mais il y a aussi tous ses sentiments qui font grandir et qui sont parfois douloureux.
Ils sont habilement mis en musique. Composé avec Vincent Liben, l’album ressemble à un hommage à la vie d’avant, la fin de l’innocence, l’âge tendre qui a disparu. L’art soigne les blessures de la vie. Pourtant ce n’est pas triste. Le spleen s’accompagne d’un sourire grâce à une chaleureuse orchestration.
Pour un premier disque, le disque est maîtrisé du début à la fin avec des jolies nappes lyriques, quelques airs exotiques et une guitare qui sert de guide dans ce disque rempli de promesses. La mélancolie de la voix de Lisza est évidemment touchante mais cela va un peu plus loin cette fois ci.
Ce n’est pas une muse de plus aux yeux tristes: c’est une rêveuse qui fabrique une vie idéale en musique. Les premières chaleurs soignent les premières désillusions. La musique est une belle cavalcade vers la joie et finalement, bourgeonne une vraie allégresse. Les chansons de Lisza sont un rayon de soleil et les ombres deviennent des éclaircies de douceur. Finalement, c’est le premier album du printemps a un peu d’avance. Mais on le dit depuis longtemps: il n’y a plus de saisons!
Animalé – 2018