Dans un petit train de banlieue, les bluesmen français se font leur crossroad rien qu’à eux!
Phil Fernandez aime le blues. Celui qui fait vibrer, celui qui électrifie les six cordes, celui qui a consacré Gary Moore et quelques héros du blues puissance mille. Le blues musclé et viril. Le francilien monte donc un groupe pour jouer les bons vieux classiques.
Puis un jour, le groupe ose des compositions. Il n’y a pas de raison de rougir. Big Dez réalise aujourd’hui son huitième album. Leur passion a permis au groupe de voyager. Evidemment ce sera le sud des Etats Unis. Ils ont des liens avec des musiciens du coin. Ils apprennent et respectent la musique qui les hante sans fin.
Ce nouveau disque tire donc un wagon de sacrées bonnes chansons. Les guitares se saturent de sons issus du delta. Ca joue fort mais c’est souvent juste. La justesse vient du plaisir. Big Dez est un véritable groupe. Ca communique à tous les étages. Les égos sont bannis. Seule, l’harmonie reste l’ambition de ce groupe assez captivant!
L’envie de défendre le blues, la communion entre les musiciens, des riffs qui griffent comme il faut et des refrains repris par un choeur de gospel, non rien à dire sur ce nouvel album de Big Dez. Comme des stations, les plaisirs rustiques s’enchainent. Ce n’est pas neuf. Le trajet est connu. Mais il est assuré. Et rassurant.
Allez bon voyage!
socadisc – 2018