Bonne surprise, Lazarus effect est d’une redoutable efficacité.
Avec un début de film qui fait appel en moins de 15 minutes à tous les clichés du genre (une héroïne mi bombasse mi catholique, un mariage qui bat de l’aile, un amoureux transi, des dialogues lourds mais beaucoup moins que les deux Geeks avec une coupe de cheveux ultra cool qui parlent cul), le film s’annonçait très mal barré.
Contre toute attente, sur la longueur, le film fait oublier ses défauts et finalement, ses règles un peu lourdes s’avèrent presque inévitablement incontournables (je pense bien sur à La Cabane dans les Bois » entre autres)! A force de voir des films d’horreur, on finit par oublier que tous ses détails que l’on déteste font partis de l’essentiel:n’est pas film d’horreur qui veut!
Une fois sur les rails, on est totalement plongé au coeur de ce projet Lazarus, qui fait référence bien entendu à Lazare disciple catholique ressuscité par Jesus himself… oui, enfin c’est que ce que dit la religion et les textes sacrés.
La vraie référence du film est sans aucun doute L’Expérience Interdite et discutable, remise au goût du jour. Autre référence eighties: on entrevoit un peu de Freddy Krueger qui vient prêter griffes fortes à nos héros, dans leur expérience ésotérique, ce qui n’est pas pour me déplaire. Ceci s’adresse aux aficionados: certaines caractéristiques de ce projet rappelle aussi Dark Willow.
Le scénario se tient parfaitement et crescendo fait monter la pression pour une fin vraiment inattendue et surprenante. On retrouve aussi dans le film Olivia Wilde qui décidément ne troquera pas sa blouse de médecin, éternelle Numéro 13, dans un rôle qui lui va comme un gant… Peut être a t elle trouvée son registre?!
Pour l’heure, ce petit film a tout d’un grand. Les effets de surprise sont présents et surtout maîtrisés. La mise en scène est bonne. La bande son est efficace. Tant d’efficacité est un tour de passe passe pour tout faire rentrer dans une heure vingt trois, je dis, record à battre.
Avis aux amateurs
Avec Mark Duplass, Olivia Wilde, Donald Glover et Evan Peters – Metropolitan Filmexport – 11 mars 2015 – 1h23