BD

Le Baron Fou

Voilà un personnage fascinant que s’est approprié le monde de la bande dessinée depuis des années.

Parler de la révolution russe de 1917 sans parler du Baron von Ungern-Sternberg est pratiquement impossible. Pourquoi ce personage permet-il encore à Rodolphe et Faure de nous sortir un merveilleux album d’aventures?

On trouve Ungern aux côtés de Corto Maltese. Quand celui-ci part pour la Sibérie et traverse les steppes dans des trains blindés. Ungern représente la fin de la Russie Blanche et l’utopie d’un homme qui à la tête de quelques cavaliers se voit poursuivre le destin de Gengis-Khan.

On ne peut qu’être fasciné par cet homme capable d’une violence extrême aussi bien que d’une grande délicatesse. Les références de Rodolphe sont les mêmes que celles de Pratt. Tous 2 sont partis du récit de Ossendowski « Bête, homme et Dieux ». Comme Pratt, Rodolphe est capable de mélanger personnages historiques et personnages de fiction. Notre héroïne à la recherche de son époux disparu croisera Ossendowski.

Rodolphe fait de ce dernier un type un peu menteur, qui a certainement exageré son récit et sa rencontre avec Ungern. Peu importe, cela fonctionne pour avoir lu « Bête, homme et Dieux » adolescent j’en garde des images spéctaculaires et impressionnantes!

On retrouve dans cet album tout le talent de Michel Faure, qui sert à merveille le récit de Rodolphe. On y trouve tous les ingrédients d’une bonne BD d’aventure avec une trame historique solide.

Le récit est prévu en 2 tomes, c’est donc avec impatience que l’on attend la fin de ce récit même si celle-ci est déjà connue, ce qui est la force des grands conteurs

Glénat – deux tomes

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